Métayers et domestiques

 

La famille A... est une très ancienne famille legéenne. Riches propriétaires, ils possédent de nombreux domaines, fermes et maisons bougeoises dans le nord de la Vendée et le sud de la Loire-Atlantique. Ils emploient pas de nombreux métayers et domestiques pour cultiver les terres et entretenir leur bien. Les "patrons", selon l'appelation, habitent Palluau. Monsieur H. est médecin, Madame, se femme, s'occupe de sa maison. Mademoiselle Y., soeur de Monsieur vit du revenu des ses fermages. Monsieur Henri et Mademoiselle Yvonne se partagent l'ensemble du domaine.

Mariage henri auvynet domestiques

 

Toute cette "communauté" vit pratiquement en autarcie. Tous les produits nécessaires à la vie quotidienne sont cultivés et partagés entre tous. L'entr'aide est de rigueur. Chacun participe aux foins, aux moissons, aux vendanges, à la coupe et au stockage du bois et reçoit ensuite sa part pour l'année. Le foin, le blé, le vin, le bois, le beurre , même le savon pour lessive, je n'ai jamais vu mes grands-parents acheter ces denrées. Chacun cultive son jardin potager plus quelques arbres fruitiers, élève poules et lapins, mouton ou cochon. Conserves et confitures constituent la réserves d'hiver. Les seules dépensent alimentaires se limitent à l'épicerie et l'épicerie dans le meilleur des cas.

Les patrons visitent fermes et domaines régulièrement. Les patrons sont soucieux du bien-être leur employés, s'intéressent à leur vie, à leurs enfants, s'enquiers de la santé des uns et des autres et Monsieur H. leur prodigue les soins gratuitement .

D'ailleurs, un frère de ma grand-mère qui travaille au service d'une autre famille disait souvent à sa soeur:"Vous avez de bons patrons". Ils participent aux évènements familiaux de chacun d'eux. 

Cortege rue de sables 1

 

Mariage de Alexandre et Elise.

On aperçoit lors du mariage de mes parents à Legé, à côté du marié,  Mademoiselle Y. veiller au bon déroulement des opérations.

Elise est la fille de Elie et Florentine, domestiques à Legé.

Tous les jeudis matin, mes grand-parents recevaient leur visite. Ils apportaient la lessive et récupérait le linge propre et répassé. Un panier avec le beurre de la semaine et à la période où l'on tuait le cochon, une morceau de lard, des fressures ou autres cochonailles. Pendant que monsieur H. et madame faisaient le tour du propriétaire, mademoiselle Y. et ma grand'mère s'installaient au coin de la cheminée et devisaient comme deux vieilles copines. Là, s'échangeaient les nouvelles des domaines, des fermes et de leurs occupants.