La gloriette

 

La gloriette 

Dans le jardin qu'exploitait mes grands-parents il existait un petit édifice que l'on appelait le pavillon. Situé près du portail d'entrée, le long de la route, il ressemblait à une sentinelle surveillant sa propriété. Construit  vers la fin de XIXéme début su XXéme. siècle, par la famille Auvynet, propriétaire des lieux. 
Le pavillon ci-contre en 1941.

 

 

Construction carrée à un étage, le rez de chaussée servait à entreposer les outils de jardins et autres matériels utiles aux cultures. Un escalier extérieur permettait d'accéder au premier étage recouvert d'un élégant toit pointu orné d'une bordure en festons. Ce premier étage où les dames Auvynet, très ancienne famille de Legé,  qui habitaient  une grande maison rue des Sables venaient y prendre le thé, admirer la nature et apercevoir le train qui reliait à cette époque Legé à la Roche-sur-Yon.

Gloriette

Et puis, un jour le train disparut, les dames ne vinrent plus dans leur refuge. Dernières habitantes de cette maison qui à leur décès ferma définitivement portes et volets. Le petit pavillon fut ainsi abandonné aux seuls outils de jardin. 

Subissant les affres du temps, ce petit pavillon perdait de sa superbe. Les pierres de l'escalier se descellaient, la rampe ne remplissait plus sa fonction protectrice, le lierre recouvrait sa façade et la végétation petit à petit le dissimulait aux regards. Ma grand'mère m'interdisait de monter et je ne sus donc jamais ce qu'il y avait à ce premier étage. 

Et puis, un jour le train disparut, les dames ne vinrent plus dans leur refuge. Dernières habitantes de cette maison qui à leur décès ferma définitivement portes et volets. Le petit pavillon fut ainsi abandonné aux seuls outils de jardin. 

Subissant les affres du temps, ce petit pavillon perdait de sa superbe. Les pierres de l'escalier se descellaient, la rampe ne remplissait plus sa fonction protectrice, le lierre recouvrait sa façade et la végétation petit à petit le dissimulait aux regards. Ma grand'mère m'interdisait de monter et je ne sus donc jamais ce qu'il y avait à ce premier étage. 

Et puis vint les temps où tout comme la maison d'habitation,le jardin fut mis en vente. Un géomètre divisa le jardin en cinq parcelles destinées à la construction. Le pavillon ne faisait parti d'aucun lot. Alors qu'allait-il devenir ? La destruction semblait sa seule destinée. De tout façon il ne pouvait rester en l'état près de ce nouveau lotissement tout neuf. 

C'était compter sans l'oeil avisé de quelques légéens qui proposérent de participer à la rénovation de ce petit édifice, devenu propriété de la ville de Legé. Petit à petit 9 mois après le début des travaux, ce petit éfifice que nous appelions pavillon, connut une nouvelle renaissance et tout pimpant il affiche saujourd'hui sa nouvelle tenue à la vue des passants. Il est même devenu "Gloriette", sans doute le nom de son faste d'antan.

Je ne sais si aujourd'hui on peut le visiter et enfin voir les secrets de ce premier étage, mais il reste là, fier et beau comme un sou neuf le témoin de son temps.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/les-legeens-participent-la-renovation-de-la-gloriette-1190360