La mariennaïe

Cà vous intrigue, hein !...
Et pourtant ceux qui s'y adonnent éprouvent un réel moment de bonheur, de sérénité, de bien-être, voire de volupté.

Elle est aujourd'hui, l'apanage des privilégiés. Longue ou courte, profonde ou légère, elle redonne un regain d'énergie à tous ses adeptes. Peu onéreuse, cette activité se pratique dans des lieux très divers: la plage, un hamac, sous un arbre , dans un fauteuil au coin de la cheminée.

Elle est tellement régénérante que certaines entreprises la préconisent à leurs employés et mettent à leur disposition des lieux pour la pratiquer. En Chine, elle est non seulement obligatoire mais elle est inscrite dans la constitution. Pour autant, on ne peut pas dire qu'en Chine, les droits du travail soient les mieux respectés du monde, loin s'en faut, et là s'arrêtera ma comparaison.
Longtemps discréditée, elle est souvent associée à la petite enfance et aux personnes âgées et représente la quintessence de la paresse.

Sieste

Vous l'avez bien entendu deviné, il s'agit de la sieste.
En patois vendéen faire la mariennaïe , c'était faire la sieste. Autrefois dans les campagnes, les paysans suivaient le rythme des saisons. Lever tôt le matin,travaillant jusqu'à point d'heure, surtout l'été, ils se réservaient un moment de repos aux heures les plus chaudes de la journée. L'hiver, où le temps ne permettait pas de travailler à l'extérieur, ils somnolaient au coin de la cheminée. Loin d'être un luxe, ce moment permettait de se reposer après une longue matinée et de récupérer de l'énergie pour assurer l'après-midi.

Je garde un souvenir très mitigé de ces moments obligatoires. Mon grand-père profitait de l'ombre d'un grand sapin, ma grand-mère de la pénombre de la chambre et ..... moi aussi par la même occasion. Pfffffffffff..... impossible de dormir au grand dam de ma grand-mère qui sombrait immédiatement dans un sommeil réparateur. J'attendais avec impatience la fin de ce repos forcé. Maintenant, ces moments de léthargie me paraissent délicieux et je souscris volontiers à ces instants salutaires.

A tantôt .....